Taxer les émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement de la planète. Le levier est jugé très efficace mais politiquement explosif, d’autant plus dans le contexte actuel de flambée des prix de l’énergie. L’an dernier, malgré le contexte difficile de la pandémie, les revenus tirés du carbone ont bondi à 56,8 milliards de dollars contre 48 milliards en 2019, révèle la nouvelle étude de I4CE, institut de référence sur l’économie du climat, qui dresse un panorama mondial des tarifications carbone.
Au 1er octobre 2021, 41 juridictions représentant 60% du PIB mondial disposaient d’un prix, via une taxe ou un marché de quotas. «Changement important, souligne Sébastien Postic, l’un des deux auteurs, deux mécanismes sont entrés en vigueur, en Allemagne et en Chine.» Pékin, après plusieurs années d’expérimentation, a désormais un marché national opérationnel même s’il se limite aux producteurs d’électricité. De son côté, l’Allemagne, qui couvrait déjà les...