Les 28 pays de l'Union européenne (UE) ont convenu vendredi de dresser une liste commune de paradis fiscaux d'ici la fin de l'été à la suite de l'affaire des "Panama papers". A l'heure actuelle, les Vingt-Huit ont des listes propres de "juridictions non coopératives" sur les questions fiscales et sont libres de décider individuellement d'imposer des mesures de rétorsion ou pas.
Le commissaire européen à la fiscalité Pierre Moscovici a dit à la presse, à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de l'UE (Ecofin), que les pays européens avaient accepté à l'unanimité de dresser une "liste noire commune dans l'UE des paradis fiscaux d'ici la fin de l'été". Pour autant, les négociations s'annoncent difficiles; on ne sait pas encore par exemple combien de pays figureront dans la liste.
En soi le projet n'est pas neuf, mais il n'avait pu aboutir jusque-là en raison d'intérêts nationaux divergents.
Les ministres ont également convenu d'échanger des informations fiscales touchant à la propriété des entreprises, une nouvelle initiative propre en théorie à améliorer la transparence et à freiner l'évasion fiscale.
Enfin, la Commission européenne (CE) présentera dans les mois qui viennent de nouvelles propositions visant à sévir envers les banques et les conseillers fiscaux qui aident leurs clients à dissimuler des fonds à l'étranger.