Pour remplir les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, réduire les émissions de gaz à effet de serre ne suffira pas. Il faudra aussi stocker ou recycler les émissions de gaz carbonique (CO2) que notre civilisation n’aura pas réussi à éradiquer. Parce qu’ils disposent des savoir-faire nécessaires, les pétroliers proposent, pour cela, de renvoyer le CO2 là d’où il vient, dans les profondes couches sédimentaires sous-marines où ils puisaient, jusqu’à présent, gaz et pétrole.
Le projet le plus avancé de séquestration de CO2 en Europe, baptisé «Northern Lights», a reçu, lundi, le feu vert du Parlement norvégien. Le pays nordique, qui a bâti sa prospérité dans l’exploitation de pétrole et de gaz, a décidé de subventionner lourdement ce projet, porté par le pétrolier national Equinor, avec ses deux partenaires Shell et Total. Pour les pays dont les ressources naturelles s’épuisent, le stockage de CO2 représente un relais...