Comment assumer les dizaines de milliards de francs que coûtent les mesures de soutien à l’économie? La réponse unanime, jusqu’ici, est par l’endettement uniquement. Mais une voix tranche, celle de Jan-Egbert Sturm, directeur de l’institut de recherches conjoncturelles KOF, rattaché à l’EPFZ. Depuis le confinement du printemps, il propose de briser un tabou et de relever temporairement l’impôt sur les bénéfices des entreprises.
Vous proposez de couvrir une partie des coûts de la pandémie par un impôt sur les bénéfices. Pourquoi?
Trois moyens s’offrent à nous pour faire face aux coûts de la pandémie: nous pouvons laisser la montagne de dettes qui est apparue et confier sa réduction aux générations futures. Ou réduire les autres dépenses, afin de rembourser la dette. Ou nous pouvons envisager d’introduire une contribution de solidarité, destinée à financer une partie des dépenses engendrées par la lutte contre la pandémie de Covid-19. Cette dernière proposition...