Où finit le droit d’informer, où commence le respect de la sphère privée? Pour Gotham City, lettre d’information financière basée à Lausanne, spécialisée dans la publication hebdomadaire sur internet d’articles sur des affaires de criminalité en col blanc, cette question a un prix: celui que lui coûtent les procédures qu’engagent devant les tribunaux des individus qui ne veulent pas que leur nom et leurs propres démêlés judiciaires soient publiés dans ce média. Or, ce combat menace l’équilibre financier de Gotham City et, par là, sa capacité à publier des informations parfois très sensibles.
La publication fondée en 2017 «a fait l’objet de cinq requêtes de mesures superprovisionnelles en 2020, un record», a-t-elle écrit sur son site internet jeudi dernier. Ces mesures ont pour but d’empêcher la publication d’un article au nom de la protection de la sphère privée, de l’honneur, ou pour empêcher la divulgation du nom d’une personne...