En ville, les rues sont semi-désertes. Le maire de Chiasso, Bruno Arrigoni, se dit «très inquiet»: l’absence des travailleurs frontaliers a un impact considérable sur le commerce local. Ici, l’économie tourne autour des services, indique-t-il. «Plusieurs entreprises, notamment dans les fintechs et les télécommunications, employant essentiellement des frontaliers italiens, se sont installées dans la commune ces dernières années. Dans certains cas, elles comptent plusieurs centaines d’employés.»
En tout, de 5000 à 6000 travailleurs sont des frontaliers italiens à Chiasso, dont plus de la moitié font du télétravail, poursuit-il. «De grandes entreprises continuent à faire travailler leurs employés en mode télétravail. Par exemple, lastminute.com, premier contribuable de la ville, a 450 de ses 500 travailleurs, pour l’essentiel des frontaliers, à la maison», regrette-t-il, ajoutant par ailleurs que beaucoup d’entreprises ont adopté une mesure d’équipes en alternance: la moitié des employés travaillent sur place, l’autre depuis le domicile.