Pierre-Yves Maillard faisait, hier, sa première sortie en tant que nouveau président de l’Union syndicale suisse (USS), une semaine après son entrée en fonction. Devant les médias, il a dénoncé un phénomène en plein boom, celui du travail temporaire. Sa part a plus que quintuplé depuis le début des années 1990, représentant, aujourd’hui, 2,6% du volume de travail global en Suisse.
«Les gens qui travaillent avec un contrat temporaire sont payés de 10 à 15% de moins» que ceux qui le font avec un contrat fixe, dénonce le Vaudois. «C’est un élément qui explique pourquoi les salaires s’érodent, alors que la prospérité est là.»
«Sur un siège éjectable»
Pour les syndicats, c’est une forme de travail précaire qu’il faut tenter de limiter. «Les intérimaires se trouvent pour ainsi dire sur un siège éjectable», décrit Vania Alleva, présidente d’Unia. «Ils n’ont pas de contrat de travail fixe, mais sont engagés...