Rachel Richterich
Tomas* (nom connu de la rédaction) est épuisé. Brisé par trois ans de procédure contre son ancien employeur, qui s’est achevée en février dernier devant le Tribunal fédéral. Les juges ont tranché: ce quinquagénaire a bien été victime de licenciement abusif. Et il a agi dans le respect des procédures, lorsqu’il a convaincu ses collègues d’une petite entreprise lausannoise active dans l’isolation de bâtiment de protester contre la suppression de gratifications de fin d’année. Il touchera une indemnité de deux mois et demi de salaire.
«Un montant dérisoire, au vu des conséquences que l’affaire a eues sur sa vie professionnelle et privée», regrette Jean Kunz, ex-responsable d’Unia Vaud. Une affaire qui a marqué ce travailleur, au caractère autrefois combatif, au point qu’il n’a pas souhaité nous parler. «Il n’a pas retrouvé d’emploi stable, il touche l’aide sociale», explique le syndicaliste retraité, qui a accompagné Tomas tout au long...