c’est une nouvelle bataille qui s’annonce, entre le gouvernement du premier ministre français, Edouard Philippe, et les organisations syndicales. A l’automne, l’exécutif a remporté une première manche, en faisant passer sa «loi Travail» par le biais des ordonnances – une procédure vouée à accélérer le processus législatif, quitte à laisser moins de place à la concertation.
Et c’est la même méthode que le président Emmanuel Macron et ses troupes veulent utiliser pour le nouveau chantier à hauts risques lancé ces jours-ci: celui de la réforme de la SNCF, la compagnie ferroviaire nationale.
Exit le statut de cheminot
C’est le premier ministre qui a présenté le plan gouvernemental en début de semaine. Edouard Philippe est d’abord parti du constat du mauvais fonctionnement actuel de la compagnie, évoquant même une situation «alarmante, pour ne pas dire intenable». Il a rappelé que faire rouler un train en France coûtait «30% plus cher»...