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La formation continue, nouvelle arme pour sortir 75'000 adultes de l'aide sociale

Près de 200'000 adultes sont à l'aide sociale en Suisse. La moitié d'entre eux n'ont pas de diplôme professionnel. Une situation qui pourrait changer à l'avenir pour 75'000 personnes, grâce à un système de formation continue.

15 janv. 2018, 10:30
La formation continue pourrait permettre à plusieurs milliers de personnes de se réinsérer sur le marché du travail (illustration).

La Conférence des institutions d'action sociale (CSIAS) et la Fédération suisse pour la formation continue (FSEA) lancent une offensive de formation continue. Leur objectif: donner une chance à 75'000 adultes à l'aide sociale de s'insérer sur le marché du travail.

En 2016, quelque 273'000 personnes dépendaient de l'aide sociale. Environ deux tiers (193'930) étaient majeures, dont une moitié qui ne disposait pas d'un certificat professionnel. De plus, près de 30% des bénéficiaires de l'aide sociale ont des difficultés au niveau des compétences de base telles que la lecture, l'écriture ou les technologies de l'information, écrivent lundi la CSIAS et la FSEA dans un communiqué commun.

Selon un sondage réalisé par la CSIAS auprès des services sociaux, la formation continue peut donner de meilleures chances de réintégrer le marché du travail à environ 40% des bénéficiaires adultes. Au niveau national, cela représente 75'000 personnes. Plusieurs projets pilotes sont en cours, dont le programme vaudois Forjad qui se focalise sur les jeunes bénéficiaires.

Changement de paradigme

La stratégie présentée lundi à Berne par la CSIAS et la FSEA repose sur un modèle de qualification en trois étapes: acquisition de compétences de base, qui permettent notamment de gérer le quotidien; acquisition de qualifications professionnelles en dessous du seuil de la formation de base et, finalement, acquisition d'une formation professionnelle de base, CFC ou attestation fédérale de formation professionnelle.

Pour ce faire, un changement de paradigme est nécessaire, expliquent les deux associations. Pour aider une personne à s'insérer, il vaut mieux lui proposer une formation continue proche du marché régulier de l'emploi plutôt qu'une occupation sur le second marché du travail, une pratique souvent utilisée.

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