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La croissance reste solide en Suisse en 2013

Le produit intérieur brut suisse a augmenté de 0,5% en Suisse sur le troisième trimestre. La croissance est particulièrement forte dans le secteur de la chimie et de la pharmacie.

28 nov. 2013, 11:24
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La croissance de l'économie en Suisse reste soutenue. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,5% au troisième trimestre 2013, en comparaison aux trois mois précédents. En rythme annuel, la croissance s'est établie à 1,9%. L'amélioration de la conjoncture mondiale a dopé les exportations. L'embellie devrait se poursuivre l'an prochain.

"Il est intéressant de constater au troisième trimestre que plusieurs composantes cycliques du PIB se sont redressées", a déclaré jeudi Bruno Parnisari, chef du secteur conjoncture au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Les exportations de marchandises (hors métaux précieux, gemmes, oeuvres d'art et antiquités) ont ainsi enregistré une progression marquée (+3,7%). La chimie et la pharmacie en tête de cette évolution.

Les livraisons de machines, d'appareils électroniques, de montres et d'autres instruments de précision et de métaux ont également augmenté au troisième trimestre. Seules les exportations de véhicules ont légèrement fléchi, note le SECO dans un communiqué.

Conséquence de la hausse des sorties, l'économiste se réjouit de constater que la valeur ajoutée dans l'industrie (+1,4% en rythme trimestriel) a apporté la plus forte contribution positive à la croissance en termes de production. "Le contexte est propice", a ajouté Bruno Parnisari. "Si tous les indicateurs ne pointent pas vers le haut d'un mois à l'autre", les signes sont plutôt favorables.

Bernard Lambert, chef économiste Wealth Management de la Banque Pictet & Cie, est "frappé" de la forte croissance de la valeur ajoutée des services financiers. En rythme annuel, la progression est de 7,8% dans les assurances et de 4% dans le domaine bancaire.

La consommation reste forte

De juillet à septembre, la progression de la consommation des ménages est en légère baisse (+0,2%, contre+0,6% aux premier et deuxième trimestres). Les dépenses de consommation de l'Etat et des assurances sociales ont en revanche enregistré un taux de croissance plus élevé, soit +1,1%, contre +0,2% le trimestre précédent. Au final, la consommation progresse de 0,3% au troisième trimestre, au lieu de 0,5% d'avril à juin.

Bruno Parnisari explique que l'on ne peut pas parler de ralentissement de la consommation des ménages même si la progression des dépenses est en baisse. Lors des derniers trimestres, les dépenses de santé avaient apporté une forte contribution. Il s'agit dès lors plutôt "d'effets statistiques" liés notamment au nouveau financement des hôpitaux et à des considérations comptables.

Selon lui, la tendance de croissance de la consommation des ménages devrait rester solide. Un avis que partage Bernard Lambert: "La consommation et, de manière générale, la demande domestique reste forte".

Investisseurs réticents

La formation brute de capital fixe a ainsi progressé de 0,4% au troisième trimestre, malgré le fléchissement des biens d'équipement (-0,1%), mais notamment grâce à la hausse des investissements dans la construction (+1%).

Le léger recul des biens d'équipement provient de la rubrique "autres véhicules", dont font partie les avions et tracteurs. Celle-ci fluctue beaucoup d'un trimestre à l'autre et avait influencé positivement et de même ampleur le résultat au deuxième trimestre.

Bruno Parnisari observe que le niveau des investissements dans les biens d'équipement reste inférieur à celui d'avant la crise de 2008. "Les investisseurs continuent à être réticents." Selon Bernard Lambert, avec la reprise mondiale, les investissements devraient être plus vigoureux.

Légèrement supérieur aux attentes

Les chiffres publiés jeudi par le SECO sont conformes aux attentes des analystes interrogés par AWP, voire légèrement supérieurs. Les experts prévoyaient une progression comprise entre 0,3% et 0,7% d'un trimestre à l'autre. Ils ont été surpris par la forte hausse des exportations. En rythme annuel, les experts s'attendaient à une croissance comprise entre 1,7 et 2,1%.

Pour l'ensemble de l'année, Bruno Parnisari estime que la croissance devrait être en ligne avec les prévisions du SECO en septembre, soit +1,8%. "Aucune forte progression ou baisse n'est attendue au dernier trimestre 2013."

Les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) sont plus timorés et anticipent un ralentissement du PIB en fin d'année, en raison du coup de frein de la consommation des ménages et de la forte contribution des dépenses de l'Etat.

Pour l'an prochain, la plupart des experts s'attendent à une amélioration de la conjoncture. Selon l'institut bâlois BAKBASEL, la robuste croissance domestique, conjuguée à l'évolution internationale, devrait permettre à l'économie suisse de gagner en dynamisme. Les analystes de la Banque Pictet & Cie et de la VP Bank notamment sont du même avis.

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