Ne déplorer que 35 morts du Covid-19 tout en affichant une croissance du PIB en 2020 (+ 2,9 %), est une performance rare. Et plus facile à réaliser dans un régime autoritaire. Au Vietnam, les autorités ont, dès l’apparition de l’épidémie, cherché à éradiquer le virus plutôt qu’à vivre avec. Cette approche a impliqué des mesures plutôt coercitives. Les quelque 8 000 membres du personnel d’un hôpital de Hanoï ont ainsi été placés en quarantaine il y a quelques semaines après la découverte de cas Covid. Dans la foulée, plus de 50 000 personnes plus ou moins proches d’eux ont subi la même mise à l’écart.
Fort de son bilan sanitaire et économique, le secrétaire général Nguyen Phu Trong, l’homme fort d’un régime qui s’appuie sur quatre personnages clés, avait été reconduit en janvier. Les nominations annoncées cette semaine, en particulier le choix de Nguyen Xuan Phuc comme président,...