Sur un groupe Whatsapp d’entraide, Yadira prévient de l’arrivée de poulet dans un magasin de La Havane. A Cuba, la crise due au coronavirus aggrave les pénuries et la recherche de denrées devient une odyssée. «On sort tôt le matin et, comme des petites fourmis, on rentre à la maison avant 18 heures», pour respecter les consignes d’isolement social, confie Angela Martinez, retraitée de 55 ans, qui fait ses courses avec un masque sur le visage, obligatoire dans la rue.
L’île, qui comptait, jeudi, 1235 cas, dont 43 décès, a fermé frontières et écoles, suspendu tout transport public et appelé au télétravail. La situation sanitaire semble, pour l’instant, sous contrôle: «On ne voit pas une explosion de cas comme dans d’autres pays», note le représentant local de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), José Moya. «Cela tient à la capacité du pays à s’organiser via ses professionnels de santé»,...