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L'horlogerie suisse devrait établir un nouveau record en 2013

L'industrie horlogère suisse devrait établir un nouveau record en 2013. Et elle compte bien poursuivre sur cette lancée en 2014.

27 déc. 2013, 09:06
Les exportations de l'horlogerie devraient dépasser cette année les 21,4 milliards de francs de 2012 relève Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).

Après un probable nouvel exercice record en 2013, l'industrie horlogère suisse s'attend à poursuivre sur sa lancée l'an prochain. La croissance se révélera toutefois moins forte que précédemment, la faute en particulier à la baisse persistante observée en Chine.

Les exportations devraient dépasser cette année les 21,4 milliards de francs de 2012, signant un troisième exercice record consécutif. Mais, effet de base oblige, réaliser des taux de croissance à deux chiffres apparaît de plus en plus difficile, relève Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) dans un entretien accordé à l'ats.

La performance n'en apparaît pas moins excellente. "Ce d'autant plus que la conjoncture mondiale n'est pas extraordinaire", précise Jean-Daniel Pasche. La reprise économique à large échelle, attendue depuis des mois, peine encore à s'affirmer, notamment dans les pays de la zone euro.

Chinois principaux clients

Les Chinois, Hong Kong compris, demeurent les principaux clients, même si après onze mois en 2013 l'empire du Milieu pris seul affiche une baisse de 15% de ses achats à 1,3 milliard de francs. Le ralentissement de la croissance économique, constaté depuis des mois, a induit un changement dans les habitudes de consommation, avec une hausse en volume mais un recul en valeur.

"Les Chinois restent de grands amateurs de montres suisses, simplement ils privilégient des modèles moins chers", note le président de la FH. Au-delà, le potentiel d'expansion se révèle toujours très important, y compris pour les acquisitions de garde-temps "swiss made" en Suisse par des touristes chinois.

Propriété intellectuelle

Sans compter les retombées attendues de l'accord de libre-échange avec la Chine, accord qui pour Jean-Daniel Pasche revêt aussi une dimension symbolique. Le secteur aurait certes voulu une suppression des droits de douane (au lieu d'un abaissement de 60%), mais le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle est aussi capital.

Hong Kong, dont le marché est étroitement lié à la Chine, présente aussi une contraction après onze mois en 2013 (-6% à 3,77 milliards de francs). Les Chinois achètent certainement moins dans l'ancienne colonie britannique, tout comme il se réexporte moins de montres depuis ce lieu qui demeure le premier débouché du secteur.

Conjoncture hésitante

Si l'Asie s'affiche en baisse, l'Europe a évolué à la hausse cette année. Le phénomène démontre la diversification des destinations, explique le président de la FH, pour contrer ceux qui prétendent que les horlogers suisses sont trop dépendants du marché asiatique, même si celui-ci constitue un peu plus de la moitié des exportations.

Le Vieux Continent représente tout de même près du tiers des ventes, même si les pays de la zone euro souffrent toujours d'une conjoncture hésitante. Allemagne, Royaume-Uni sont en croissance, de même que des marchés réputés en difficulté comme l'Italie (+5,1% à 1,13 milliard de francs en onze mois), l'Espagne et la Grèce.

L'Allemagne, à la faveur d'une croissance de 9,8% à 1,21 milliard de francs, est d'ailleurs en train de talonner sérieusement la Chine sur la troisième marche du podium. Les Etats-Unis, deuxièmes (+2,4% à 2,07 milliards), conservent néanmoins une avance confortable.

Sur la base d'une solide année 2013, la FH table sur un exercice 2014 toujours en croissance, tout en soulignant que la situation varie d'une entreprise à l'autre. Une certaine prudence s'impose donc par rapport au fait que la branche demeure très sensible à la conjoncture.

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