Selon ses proches, il serait «impatient de s’exprimer» devant la justice. Martin Winterkorn a déjà beaucoup parlé du scandale Volkswagen. Dans des communiqués de presse, en interview, devant une commission du Bundestag: à chaque fois, il a répété n’avoir jamais rien su des logiciels truqueurs minimisant les émissions polluantes des véhicules diesels de Volkswagen lors des tests d’homologation. Personne n’a jamais cru celui qui a présidé aux destinées d’un groupe devenu numéro un mondial sous son autorité. Le «système Winterkorn», très pyramidal, ne tolérait pas la moindre contradiction ou la moindre erreur. Mais «en l’absence de preuves…», commente un député.
Des preuves suffisantes, la justice américaine croit en avoir réuni pour inculper l’ex-dirigeant pour conspiration visant à commettre une fraude aux dépens des Etats-Unis, fraude informatique et violation du Clean Air Act depuis au moins mai 2006 jusqu’en novembre 2015. Notamment un courriel de mai 2014 informant l’ancien patron...