Berlin n’est pas familier des attaques frontales contre Washington. Mais lorsque le gouvernement d’Angela Merkel a appris que son homologue américain cherchait à acquérir, de la part d’un laboratoire allemand, l’exclusivité du développement et de la production d’un vaccin contre le coronavirus, la riposte de la Chancellerie a été immédiate.
La polémique a éclaté au grand jour ce week-end, lorsque Berlin a fait fuiter l’information selon laquelle la Maison-Blanche était prête, selon «Die Welt», à mettre jusqu’à un milliard de dollars sur la table pour s’assurer le contrôle du laboratoire Curevac, à seule destination des patients américains. «L’Allemagne n’est pas à vendre», a résumé le ministre de l’Economie, Peter Altmaier, à l’unisson de ses collègues et de l’ensemble de la classe politique.
«Il s’agit d’une question éthique et non pas économique. S’il existe un vaccin, il doit être accessible à tous. Une pandémie concerne tout le monde et non...