«En 2018, les jeux gratuits généraient plus de 80% des revenus du secteur vidéo.» Cette affirmation, de prime abord contradictoire, est issue d’une vaste étude réalisée par le Groupement romand d’études des addictions (Grea) et Addiction Suisse, présentée hier.
Les sommes en jeu sont considérables: sur près de 110 milliards de dollars de recettes des jeux vidéo dans le monde, les versions non payantes ont généré plus de 87 milliards. «C’est bien davantage que la musique ou le cinéma», compare Jean-Félix Savary, directeur du Grea.
Microtransactions
Comment un jeu gratuit peut-il rapporter autant? Grâce aux microtransactions permettant d’obtenir des avantages dans le jeu, répond Christophe Al Kurdi, coauteur de l’étude. Un exemple: l’épée pour combattre des monstres virtuels peut être remplacée par une arme plus efficace. Mais pour cela, il faut payer.