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En Russie, sanction rime avec bon fromage

Depuis que le pays subit des restrictions de l’Europe, il a dû compenser. Certains secteurs agroalimentaires tirent leur épingle du jeu.

03 déc. 2019, 00:01
A saleswoman stands behind a counter with Russian-made cheese in downtown Moscow, Russia on Friday, Dec. 30, 2016. (AP Photo/Alexander Zemlianichenko) RUSSLAND MOSKAU

C’est dans sa cuisine, aux abords de Moscou, qu’Elvira Kovtoun, alors femme au foyer, a fait son premier fromage. Quatre ans après, elle dirige une affaire florissante, portée par les sanctions que Russes et Occidentaux s’imposent mutuellement. Les fromages à pâtes dures peshernyi, qu’elle produit avec son mari, ont remporté l’or, le mois dernier, à la 32e édition des prestigieux World Cheese Awards, une première pour un fromage russe. «Je ne pensais pas que c’était possible», s’enthousiasme l’heureux époux, Viatcheslav Kovtoun, dans la petite crémerie installée dans la ville industrielle de Korolev, près de Moscou.

Au-delà de ce succès personnel du couple, sa fromagerie illustre les progrès de certaines branches du secteur agroalimentaire russe, depuis que Vladimir Poutine a décrété un embargo sur de nombreux produits occidentaux, en représailles aux sanctions prises, en 2014, contre Moscou en raison de la crise ukrainienne.

Production augmentée

Depuis cinq ans, le gouvernement...

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