Quand Priscila Tomas da Silva a dû choisir entre payer son loyer ou nourrir ses six enfants, elle n’a pas hésité: sa famille est partie vers une favela de São Paulo en pleine expansion, depuis la crise du coronavirus. «Mon mari était le seul à avoir un travail, et il s’est fait virer à cause de la pandémie. Donc, on a dû venir ici», raconte cette Brésilienne de 35 ans.
«Ici», c’est un grand terrain vague où se garent des camions en transit à Jardim Julieta, un faubourg du nord de la plus grande mégalopole d’Amérique latine, près de l’aéroport international de Guarulhos. Il y a environ quatre mois, des familles privées de logement ont commencé à y construire des habitations précaires. La zone s’est transformée en favela, avec l’afflux quotidien de nouveaux arrivants.
A São Paulo, c’est l’hiver austral
Aujourd’hui, environ 700 familles s’entassent dans des cabanes de...