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BASF et Gazprom s'entendent sur un vaste échange d'actifs

Un accord entre le groupe allemand BASF et le groupe gazier russe Gazprom a été conclu. Il prévoit notamment la cession par BASF à Gazprom de l'ensemble des activités de commercialisation et de stockage de gaz naturel que les deux groupes opèrent conjointement.

08 sept. 2015, 17:03
Face à l'intransigeance russe, de Gazprom notamment, l'Ukraine doit demander un prêt supplémentaire à l'Europe.

Le groupe allemand BASF a conclu un accord avec le groupe gazier russe Gazprom pour mener à bien un vaste échange d'actifs. Une opération à laquelle ils avaient renoncé fin 2014, sur fond de crise entre la Russie et l'Occident.

Cet échange d'actifs, initialement annoncé en 2012, devrait être finalisé "d'ici la fin de l'année 2015", selon un communiqué diffusé vendredi. Il prévoit la cession par BASF à Gazprom de l'ensemble des activités de commercialisation et de stockage de gaz naturel que les deux groupes opèrent conjointement.

Gazprom va également prendre une part de 50% dans la filiale Wintershall Nordzee d'exploration de gaz et de pétrole en mer du Nord. En échange, BASF recevra 25% plus une action d'une partie d'un gisement de gaz naturel et de condensat en Sibérie de Gazprom, d'un volume de 2,4 milliards de barils équivalents pétrole. Le début d'exploitation est prévu pour 2018.

"La Commission européenne avait déjà donné son aval à la transaction en décembre 2013", rappelle BASF dans le communiqué.

Empêcher une "guerre du gaz"

En septembre 2013, Gazprom et BASF avaient indiqué vouloir boucler la transaction courant 2014, et non en 2013 comme prévu à l'origine. Puis les deux groupes avaient annoncé en décembre 2014 qu'elle n'aurait pas lieu, sans avancer d'explication.

Le géant allemand de la chimie, présent dans le pétrole et le gaz naturel à travers sa filiale Wintershall, entend grâce à cet échange d'actifs se renforcer dans l'extraction d'hydrocarbures.

Les relations entre l'Union européenne et la Russie se sont dégradées en raison du conflit meurtrier en Ukraine. La trêve conclue à Minsk en février est mise à mal par de violents combats dans l'est de l'Ukraine, où le conflit avec les rebelles séparatistes prorusses a fait plus de 6800 morts depuis avril 2014.

La Commission européenne cherche à tout prix à éviter une nouvelle "guerre du gaz" entre Moscou et Kiev cet hiver. Elle mettrait en danger les acheminements de gaz russe vers l'Europe qui transitent pour moitié par l'Ukraine.

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