Il n’y a quasiment plus de touristes britanniques à Verbier. Ils ont déserté la station valaisanne suite à la quarantaine imposée par le Conseil fédéral aux personnes arrivant de Grande-Bretagne et d’Afrique du Sud. Le président du Conseil d'Etat Christophe Darbellay a demandé un rapport.
«On ne peut pas leur en vouloir. Dans la plupart des cas, la quarantaine était intenable. Imaginez rester à quatre dans une chambre d’hôtel de 20 m2», a indiqué dimanche Jean-Marc Sandoz, chargé de communication de la commune de Bagnes, à laquelle appartient Verbier.
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Sur les 420 personnes concernées à Verbier, certaines sont parties immédiatement, tandis que les autres ont pris quelques jours avant de rentrer. «C’est en voyant que les plateaux-repas restaient intacts que les hébergeurs ont constaté que les clients étaient partis», a raconté M. Sandoz, confirmant à Keystone-ATS une information de la SonntagsZeitung.
Il a ajouté que, selon un sondage effectué samedi auprès des hébergeurs, il y aurait désormais moins de dix personnes concernées par cette quarantaine dans la station.
Les touristes sont repartis «un peu fâchés contre la Suisse» et avec le sentiment d’avoir été «pris au piège», a ajouté M. Sandoz, rappelant que les Britanniques représentent un cinquième de la clientèle de la station.
Le porte-parole a finalement regretté «l’hystérie collective» des derniers jours autour de Verbier, comme si la station était «la seule en Suisse» à accueillir des Britanniques. «Selon certains médias, on a l’impression que Verbier va infecter tout le pays», a-t-il déploré. Dans l'émission Forum de la RTS, le président du Conseil d'Etat valaisan Christophe Darbellay a annoncé dimanche qu'il avait demandé un rapport sur la situation à Verbier. Il a reconnu qu'il était difficile de retracer tout le monde, mais le canton a fait ce qui était possible.