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Valais: la BCVs augmente son dividende

Les actionnaires de la Banque cantonale du Valais recevront 3 fr. 35 par action au lieu de 3 fr. 15. L’Etat et les communes touchent le pactole.

06 mars 2019, 09:26
/ Màj. le 06 mars 2019 à 17:06
Pierre-Alain Grichting et Pascal Perruchoud ont présenté des résultats en hausse pour la BCVs.

La Banque cantonale du Valais (BCVs) a réalisé en 2018 un bénéfice en hausse de 4,7%, pour le porter à 67,1 millions. Grâce à ce bon résultat, le conseil d’administration va proposer de verser un dividende de 3 fr. 35 par action, contre 3 fr. 15 lors de l’exercice précédent (+6,3%). Les actionnaires ont également bénéficié d’une augmentation du cours de l’action de la BCVs qui a progressé de 17,5% en 2018.

57,3 millions pour les collectivités publiques

Grâce à cette hausse, les collectivités publiques bénéficieront d’un revenu de 57,3 millions (en hausse de 3,1 millions), montant qui comprend, en plus des dividendes, les 16,2 millions d’impôts payés par la banque (+6,28%) et les 4 millions facturés par l’Etat du Valais en guise de rémunération de la garantie offerte à la BCVs. A titre de comparaison, en 2001, le montant versé aux collectivités publiques ne s’élevait qu’à 10,3 millions.

Près de 10 milliards de crédits hypothécaires

Axe essentiel de l’activité de la BCVs, les crédits hypothécaires accordés à la clientèle connaissent une hausse de 480,8 millions de francs (+5,1%) pour s’établir à près de 10 milliards (9,92). L’ensemble des prêts accordés aux clients est aussi en augmentation (+5,4%) pour atteindre 12,28 milliards. Par contre, malgré la hausse des montants prêtés, les rentrées d’intérêts sont en baisse de 1,77 million (-1,1%), un recul que les dirigeants de la banque valaisanne expliquent par la persistance des taux d’intérêt négatifs «et la contraction des marges».

Les autres activités de la banque permettent de corriger cet élément, puisque le total des revenus progresse de 2,12%.

Charges du personnel en hausse

La BCVs emploie l’équivalent de 470,6 personnes à plein temps, un chiffre en hausse de cinq postes et demi. Les charges de personnel se retrouvent ainsi en hausse pour frôler la barre des 75 millions.

Malgré tout, les charges d’exploitation de la banque sont en baisse de près de 2,5%, mais l’effet des dépenses liées aux événements marquant les 100 ans de l’établissement en 2017 fausse la comparaison d’une année sur l’autre.

Un bilan de 16 milliards

Le bilan de la banque progresse de 555,3 millions pour atteindre 16,12 milliards (+3,57%). En deux ans, ce bilan a crû de plus de 1 milliard de francs.

Bonnes perspectives 2019

Pascal Perruchoud, président de la direction générale, voit d’un très bon œil l’année en cours pour la BCVs. «Nous sommes très confiants pour l’exercice 2019», année pendant laquelle une croissance des volumes est prévue. Les bénéfices et les dividendes sont prévus «dans la ligne des années précédentes».

Le directeur estime que la BCVs ne fera pas peser directement cette année encore sur les clients privés, à quelques exceptions près, l’effet des taux d’intérêt négatifs facturés par la Banque nationale.

3 millions provisionnés pour les affaires

La BCVs a dû provisionner 3 millions de francs pour se prémunir des éventuelles pertes liées à une affaire de détournement dont un cadre s’est rendu coupable.

Par contre, l’affaire Alkopharma, qui a abouti au départ du président du conseil d’administration Jean-Daniel Papilloud et le dépôt par la BCVs d’une procédure civile à son encontre, n’a aucun impact financier sur l’exercice 2018. «Alkopharma a impacté les résultats de 2011 et 2012», rappelle le président de la direction générale, Pascal Perruchoud. La perte se montait à 21,6 millions.

Le détournement d’argent par un cadre et l’affaire Alkopharma ont-ils eu un impact sur le cours de l’action de la BCVs ou sur la marche des affaires? Pascal Perruchoud n’y croit pas. Il évoque le cours de l’action qui a progressé de 17,5% en 2018 et qui a encore augmenté en début 2019. Il estime que «la confiance demeure, clairement» vis-à-vis de la BCVs, ce que démontre à ses yeux la hausse des fonds placés par la clientèle (+3,29%).

Le président estime que les affaires n’ont pas démotivé le personnel de la banque.

L’actuel président du conseil, Pierre-Alain Grichting, avoue avoir passé des moments difficiles à cause des affaires. «J’aurais préféré avoir une première année de présidence plus facile; humainement, c’était très difficile.» Il espère que ces prochaines années seront plus calmes sur le front des affaires, car celles qui ont marqué l’année 2018 ont demandé «un investissement en temps énorme».
 
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