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Un compost pour économiser les sacs bientôt taxés? les 4 règles pour réussir

Avec la taxe poubelle qui se profile pour 2018, beaucoup font le choix du compostage pour économiser de la place dans les sacs. Une option plutôt simple, même s'il faut maîtriser quelques règles de base. Nos conseils pour réussir et réduire de 30 à 50% le volume de votre poubelle.

01 juil. 2017, 09:58
/ Màj. le 01 juil. 2017 à 17:00
Les économies de sacs poubelle sont à la portée de main de tout le monde grâce au compostage.

On les voit de plus en plus souvent au fond des jardins. Du simple grillage enroulé au mastodonte vert et en plastique. Les composteurs commencent à faire concurrence aux trampolines sur le terrain des Valaisans.

Suivant la tendance du bio et précédant l’introduction de la taxe au sac dans quelques mois, le composteur est un bon moyen de réduire le volume des ordures ménagères et de produire un terreau fertile pour son potager.

A lire aussi:une taxe au sac de 1 franc 90 pour 2018

On parle de 30 à 50% de déchets en moins sous l’évier et donc de tout autant d’économies, lorsqu’on sait qu’il en coûtera bientôt 1 franc 90 le sac poubelle de 35 litres. 

Se mettre au compost est un défi que chacun peut relever à côté de chez lui. Voici quelques règles de bases prodiguées par Vincent Günther de l'Office cantonal d'arboriculture et de cultures maraîchères.

C'est lui qui dispense des cours dédiés au compostage à l’Ecole d’agriculture de Châteauneuf.  A noter, que de nombreuses autres formations sont organisées dans les Unipops ou encore au Centre nature et paysage de Finges. 

Règle no 1: Un bon composteur est un composteur couvert et aéré sur les côtés

L’idée: éviter que le compost soit trop exposé à la pluie, tout en conservant un bon taux d’humidité qui aide au compostage. Même les composteurs style grillage ou les tas au fond du jardin devraient idéalement être recouverts d’une bâche, qui permet par ailleurs de conserver une certaine température propice au travail des bactéries et des champignons.

Règle no 2: de tout mais en quantité mesurée

Contrairement à certaines idées reçues ou modes d’emploi livrés avec les composteurs, on peut mettre tous les déchets alimentaires dans un compost.

Pâtes, riz, coquilles d’œuf, marc de café, viande (un petit peu pour ne pas attirer les animaux), légumes et fruits. «Le pain sec, ce serait un peu le gâcher car on peut l’utiliser pour les animaux », précise Vincent Günther. Le secret, par contre c’est de varier. « C’est comme pour l’alimentation, il n’est pas bon de ne manger que des pâtes. En verser tous les jours dans le compost ne serait pas idéal ».

De petits sacs biodégradables sont disponibles dans le commerce mais pas nécessaires. «L'outil le plus utile, c'est la petite poubelle verte que l'on place sur le bord de la fenêtre de la cuisine et qui permet de réduire les trajets au compost. On y va que lorsqu'elle est pleine.».

Pour faciliter la décomposition et surtout l’accélérer, on peut découper en petits morceaux de quelques centimètres les déchets, mais aussi se contenter de les écraser avec une bêche pour aider les bactéries à y entrer. 

A noter que les agrumes mettent davantage de temps à se décomposer.

Règle no 3: y déposer autant de matière verte que de matière brune

Un composteur fonctionne grâce au mélange de matières vertes qui produisent de l’azote (gazon, épluchures etc) et brunes qui produisent du carbone (bois, branches, copeaux, sciure, paille, feuilles séchées). Il faut au moins autant des uns que des autres, l’idéal étant qu’à chaque fois qu’on dépose une couche de vert, on la recouvre d’une brune.

Des sacs de sciure ou des copeaux peuvent aider en attendant de faire des réserves pour l'année après la taille des arbres ou le ramassage de feuilles sèches. Eviter de déposer une trop grande quantité de gazon (il se tasse et prive d’oxygène). Il est aussi déconseillé de jeter les coupes de thuyas. «Ils renferment une substance qui est une sorte de désinfectant. Du coup, cela tue les bactéries qui travaillent à la décomposition ».

Enfin, des accélérateurs de compost existent dans le commerce, ils amènent souvent les éléments qui font défaut lorsque manque la matière brune ou peuvent aider à rectifier un compostage mal parti.

A noter qu'il existe aussi des systèmes de compost avec des lombrics qui dégradent les déchets et remplacent, en quelque sorte, la matière brune, pour les composteurs d'appartement ou de balcon (mais ça, c'est une autre histoire).

Règle no 4: l'aider à respirer et parfois même l'arroser

Un compost heureux est un compost qui respire. Il faut donc régulièrement le brasser à la surface pour mélanger les matières et les aérer.

Il est donc plus pratique de disposer son composteur à portée de main plutôt que dans un endroit isolé où l’on se rendra moins souvent. « Un compost bien fait ne dégage pas d’odeurs si ce n'est celle de l'humus et n’est pas envahi de mouches.», précise Vincent Günther. "Si vous y voyez des fourmis, c'est qu'il est trop sec et qu'il faut l'arroser un peu", donne-t-il encore comme conseil.

Pas si compliqué, non? Alors à vos composts. 

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