Décembre 2018. Un message d’alerte apparaît sur les écrans radar de la section stupéfiants de la police cantonale valaisanne. Plusieurs informateurs évoquent l’apparition d’une nouvelle drogue sur le marché, dans la région de Sierre. Ces informateurs, ou indics, représentent le «fonds de commerce des stups». Le meilleur moyen d’avoir un regard sur un milieu forcément secret. «Il y a de tout. Des vantards, des personnes qui veulent se donner bonne conscience, ceux qui tentent de balancer la concurrence. Il faut faire le tri», lâche Patrick Tissières, patron des stups.
En l’occurrence, c’est surtout un mot qui inquiète les agents: il serait question d’un trafic de crack. Une drogue peu répandue en Valais, mais qui fait des ravages. Pour la fabriquer, il faut «baser» ou «cuisiner» de la cocaïne. Grâce à un procédé chimique à la portée de tout le monde, on récupère la coke pure après avoir éliminé le sucre,...