Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Sécurité routière: le label Fiesta sonne le glas des campagnes moralisatrices

Le label Fiesta a présenté jeudi à Sion sa nouvelle campagne de prévention contre la conduite sous influence de substances.

07 févr. 2019, 12:01
Sébastien Blanchard mise sur une communication décalée.

Sensibiliser sans moraliser. C’est l’objectif de la nouvelle campagne de prévention du label Fiesta contre la conduite sous influence de substances présentée jeudi, à quelques semaines du carnaval valaisan. Les affiches seront visibles au bord des routes dès lundi. «Notre message se veut positif. On ne critique pas, on ne juge pas.» Sébastien Blanchard, responsable du label, donne le ton. Selon lui, il est plus constructif de valoriser les bons comportements que de réprimer les mauvais. «On banalise les alternatives à la conduite», résume-t-il.

Avec le slogan «Tu tiens plus la route? Prends le bon plan, pas le volant!», la campagne invite le public à préférer «la panda de papa», le «canapé de Chloé» ou le «taxi de Jenny» à son propre véhicule. «Le message est décalé et ne vise plus uniquement les personnes sous influence de l’alcool, mais aussi celles qui ont consommé des stupéfiants ou des médicaments.»

Plus d’un accident sur quatre à cause de l’alcool

En 2017, quelque 26,9% des accidents – soit 275 cas dont 73 avec des dommages corporels – ont été causés par des conducteurs sous l’emprise de l’alcool. «C’est beaucoup», concède le porte-parole de la police cantonale, Stève Léger, qui pense que cette campagne ainsi que la continuité de la prévention appliquée sur l’entier du territoire cantonal, en plaine comme dans les vallées, porteront leurs fruits. La même année, 1100 permis ont été retirés à cause de l’alcool.

Signal positif, 97,2% des 13 186 automobilistes contrôlés pour l’alcoolémie étaient en règle en 2017. «Les jeunes conducteurs sont particulièrement de bons élèves», souligne Stève Léger.

Une efficacité difficile à mesurer

La campagne d’affichage, réalisée en partenariat avec la police cantonale qui offre au label ses 180 emplacements à travers le canton, a une efficacité difficilement mesurable. En revanche, cette fois-ci, Sébastien Blanchard entend utiliser les réseaux sociaux comme baromètre. «Nous allons sonder les Valaisans», commence-t-il. «On veut notamment demander aux internautes quels sont leurs bons plans (ndlr: à l’image du canapé ou du taxi).» Le responsable en est convaincu, une prévention moins formelle aura «un meilleur impact».

Pour l’année 2019, 30 000 francs ont été déboursés pour la campagne qui s’étalera jusqu’en 2021.
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias