Marie-Thérèse, il l’a trouvée «pas mal du tout», Bernard. Ils n’avaient pas 20 ans. Il venait d’Italie et réparait des voitures, elle était demoiselle du téléphone. Et c’est dans le hasard d’une nuit lausannoise des années disco qu’ils se sont repérés. C’était il y a 47 ans. Marie-Thérèse avait fui sa campagne martigneraine pour la grande ville. Pourtant, Bernard tombera fou amoureux de l’abricot et la fera délicatement revenir vers les vergers valaisans.
Pas de chichis
Dans les années 1990, les Lucciarini ont repris à Martigny le Domaine du Courvieux, du grand-papa de Marie-Thérèse. Ici, elle est «le département de l’intérieur» alors qu’il s’occupe de l’arboriculture. Dans ce duo joliment pudique, les énergies se complètent sans chichis. «Elle est patiente et tolérante, notamment quand je suis stressé et fatigué en période de gel ou de cueillette», livre Bernard. Marie-Thérèse aimerait que son mari lâche du lest.
Mais au fond, ils...