L’enquête pénale pour homicide par négligence destinée à éclaircir les circonstances de la perte d’un bébé par une maman enceinte de trente semaines à l’hôpital de Sion se poursuit. Pour rappel, la maman a perdu son enfant par décollement placentaire en juin 2016. Pour elle, le médecin aurait fait une erreur médicale. «Je ne peux pas vous parler de cette enquête car elle est toujours en cours, mais je peux juste vous dire que cela prendra beaucoup plus de temps que prévu. Nous n’aurons en tout cas pas de résultat d’ici le printemps, comme il avait été déclaré au début de la procédure», souligne Me Didier Elsig, l’avocat du couple.
La balle est dans le camp de la procureure
Motus et bouche cousue aussi du côté de Me Jean-Michel Duc, l’avocat du médecin, qui reste confiant et précise simplement que «la balle est dans le camp de la procureure». Ni la procureure Catherine Seppey, ni Eric Bonvin, le directeur de l’Hôpital du Valais, n’ont voulu commenter l’enquête en cours.
Le Ministère public doit également se prononcer sur le fait que l’annonce du décès aux autorités ne s’est faite que dix jours après la perte du bébé.
Le taux de bébés mort-nés a fortement diminué depuis les années 70
En 2015, 357 enfants sont décédés in utero en Suisse. Le taux de mortissances (pour 1000 naissances) était de 4,1 en 2015. Le taux a fortement diminué depuis 1970. Cette année-là, il se situait à 8,9 pour la Suisse.
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