Des bons d’achat de 300 à 1000 francs contre de la vendange. Une bouteille contre deux kilos de raisin dans d’autres caves. La pratique n’est pas nouvelle. Mais l’ampleur du phénomène cette année risque d’être sans précédent. Dans un contexte tendu pour le marché vitivinicole, de nombreuses caves valaisannes imposent en effet à leurs vignerons le paiement d’une partie de leurs récoltes en bouteilles de vins.
A la manière de celles qui ont décidé de réduire les quotas de production ou de se séparer de fournisseurs, elles invoquent notamment les stocks déjà existants et la crise du Covid-19 pour justifier la mesure. Mais cette tendance semble passer tout aussi mal chez les viticulteurs professionnels. «C’est nul. On a des frais, des charges sociales, des salaires à payer en francs», lâche Pierre-Antoine Héritier, président de la Fédération valaisanne des vignerons. «Cela se fait par tradition sur des petites quantités dans de...