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Valais: pas de victime suisse en haute montagne

Depuis le début de la saison estivale, 13 alpinistes ont perdu la vie en Valais. Elles sont toutes de nationalité étrangère.

19 août 2019, 18:00
Les victimes d'accidents mortels en haute montagne sont de nationalités étrangères.

Dimanche, un alpiniste allemand non encordé a perdu la vie sur les pentes du Wissgrat sur la commune de Täsch, alors qu’il prévoyait de gravir l’Alphubel en compagnie d’un autre alpiniste. Cet incident fatal gonfle les statistiques de la police cantonale qui, depuis 2014, décompte les accidents mortels en haute montagne entre le 1er mai et le 31 octobre. Cet alpiniste allemand est le 13e à perdre la vie dans les Alpes valaisannes depuis le début de la saison estivale.

Toutes des victimes étrangères

Ces 13 victimes sont toutes de nationalité étrangère. Pierre Mathey, secrétaire général de l’Association suisse des guides, souligne qu’une partie des tragédies pourraient être évitées si les alpinistes étaient mieux formés et informés. Il cite notamment la tendance de certains Allemands à se décorder sur des arêtes. «Ils le font notamment lorsqu’ils n’ont plus le niveau pour progresser en corde courte. C’est une technique proscrite en Suisse.» Par ailleurs, Pierre Mathey et Samuel Schupbach, secrétaire général de l’Association valaisanne des guides, misent sur la formation et la prévention. «Il faut développer une stratégie pour que les alpinistes suisses mais surtout étrangers soient mieux informés sur les itinéraires qu’ils empruntent. Cela doit passer par les guides, les gardiens de refuges, les offices du tourisme, etc.», constate le secrétaire de l’association suisse. 

«Gare au catastrophisme»

Selon les chiffres de la police, l’été le plus meurtrier remonte à 2016 durant lequel 15 personnes sont décédées. A contrario, le nombre de morts a diminué à 7 durant l’été 2017. 

Pour Pierre Mathey, ces chiffres ne sont pas préoccupants au vu de la fréquentation accrue de la montagne. «Certains accidents qui se sont produits cet été ont été très médiatisés car ils sont liés au réchauffement climatique. Mais il ne faut pas tomber dans le catastrophisme.» Il ajoute qu’«avec le nombre de pratiquants, on assiste même à une diminution du nombre de décès en haute montagne».  

 

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