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Gaz à effet de serre: chaque Valaisan émet chaque année l’équivalent de 16 tonnes de CO2

Mardi, le canton du Valais a présenté devant la presse le bilan de ses émissions de gaz à effet de serre. Même s'il se situe dans la moyenne nationale, le niveau est trop élevé et doit être réduit de façon importante. La Lonza, à elle seule, représente 10% des émissions.

15 juin 2021, 18:05
/ Màj. le 16 juin 2021 à 11:18
Christel Dischinger, Roberto Schmidt et Gérald Dayer ont posé le premier jalon du plan climat en présentant le bilan carbone valaisan.

«La loi CO2 a été rejetée, mais la question du changement climatique n’a pas disparu de la table», assure Roberto Schmidt, chef du Département des finances et de l’énergie, accompagné de Gérald Dayer, président de la direction stratégique en charge de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et de Christel Dischinger, cheffe du projet Fondation pour le développement durable des régions de montagne.

Le bilan carbone ouvre la voie à la suite de l’élaboration du plan climat: la prise de mesures nécessaires.

16 tonnes par an par habitant

Si le gaz à effet de serre le plus répandu reste le CO2, il n’est pas le seul ni le plus néfaste. On compte notamment parmi les différents gaz relevés le N2O, connu aussi sous le nom de gaz hilarant. «Tous les gaz à effet de serre ont été inventoriés et convertis en leur équivalent en CO2 afin de faciliter les calculs», explique Christel Dischinger. Résultat: en Valais, les émissions totales par habitant s’élèvent à 16 tonnes par habitant et par année.

La consommation d’énergie représente 44% des émissions. «Plus précisément, les carburants représentent 16% de l’émission des gaz à effet de serre. C’est dû à la mobilité douce moins développée en Valais que dans d’autres cantons et à la majorité de véhicules thermiques», analyse Christel Dischinger, pour qui cependant «comparaison n’est pas raison», car les méthodes d’analyse, les spécificités géographiques et les contextes varient trop d’un canton à l’autre.

Agir plutôt que réagir

Après l’état des lieux, place à la définition des mesures. «Le Conseil d’Etat souhaite que le processus prenne une forme participative. Il prendra donc la forme d’ateliers avec la société civile, les entreprises et les communes», explique Gérald Dayer.

Ces groupes de travail permettront d’aller de l’avant et de ne plus perdre de temps, comme avec la Lonza, qui représente 10% des émissions de gaz à effet de serre du canton. «Le catalyseur qui permettra de réduire de quasi 100% les émissions de gaz à effet de serre à la Lonza entrera en fonction fin 2021, début 2022. C’est une très bonne nouvelle, mais on aurait pu faire ça beaucoup plus tôt. Ce qui a été émis va rester dans l’atmosphère encore des années», déplore Denis Bochatay, auteur de l’expertise.

A quand la neutralité carbone?

Lorsqu’il s’agit de la neutralité carbone, la date de 2050 est sur toutes les lèvres. Le Valais ne se prononce pas encore sur une date. «Je ne sais pas si la Suisse y arrivera et le refus de la loi CO2 va retarder un peu les efforts», déplore Roberto Schmidt.

Cependant, pour le vice-président du Conseil d’Etat, le non du 13 juin n’est pas un non à la protection du climat mais un non aux taxes. «C’est aussi un message fort pour les cantons, qui doivent redoubler d’efforts pour rattraper l’éventuel retard», conclut-il.

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