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Fraude électorale dans le Haut-Valais: fin de l’histoire

Le Grand Conseil accepte le résultat des dernières élections cantonales, malgré la fraude avérée. Il n’y aura ni recomptage ni retour aux urnes. Une des victimes de la fraude s’est exprimée devant le Parlement.

11 sept. 2019, 09:50
Le Grand Conseil veut tourner la page de cette affaire.

A contrecœur, une large majorité du Grand Conseil ne souhaite pas donner suite à la demande des jaunes du Haut-Valais de reconsidérer les résultats des élections cantonales dans la partie germanophone du canton. Une reconsidération demandée suite à la fraude organisée par un membre de l’UDC, condamné depuis, et qui a peut-être faussé les résultats.

Il semble, sans qu’il n’y ait une certitude absolue sur ce fait, qu’un UDC haut-valaisan pourrait ainsi occuper un siège au Grand Conseil qui aurait dû revenir à un membre de la famille C du Haut-Valais.

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Une question juridique

La décision du Parlement est justifiée par une question juridique: les personnes prétéritées, en sachant qu’il y avait eu fraude, n’ont pas déposé un recours dans les temps prévus par la loi. Tous les partis acceptent cette situation juridique, à part le Parti chrétien-social du Haut-Valais, qui l’estime scandaleuse.

Cette décision n’empêche pas nombre de députés, à l’instar d’Emmanuel Amoos (ADG) d’être scandalisés par ce qui s’est passé.

Au nom de l’UDC du Bas-Valais, Grégory Logean a condamné la fraude commise dans le Haut-Valais. Il fait aussi remarquer que son groupe avait demandé de ne pas valider pleinement les élections lorsqu’il y a eu soupçons de fraude. «Une majorité du Parlement n’a pas accepté notre proposition, parce qu’ils ne savaient pas à l’époque qui aurait bénéficié d’un recomptage», laissant entendre que certains députés craignaient à l’origine que l’UDC puisse bénéficier d’un réexamen.

Chef du groupe UDC du Haut, Michael Graber, condamne lui aussi la fraude. Il déclare qu’il n’y a pas de certitude sur le fait qu’il y a eu déplacement d’un siège. «Ce n’est qu’une possibilité», lance-t-il.

La victime s’exprime

Les hasards de l’histoire font que l’une des victimes de cette fraude, privée dans un premier temps de son siège, se retrouve aujourd’hui au Grand Conseil, suite à l’élection de Viola Amherd au Conseil fédéral et son remplacement par le député Philipp Matthias Bregy au Conseil national. Il s’agit d’Andreas Zenklusen (PDC du Haut). Il s’est exprimé mercredi devant ses collègues députés.

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Andreas Zenklusen salue le travail de la police cantonale qui a rapidement résolu l’affaire. Par contre, il fustige l’attitude de la justice, qui a refusé de le considérer comme une victime… «La démocratie a été piétinée et les électeurs ont été trompés», a-t-il lancé. Le député dit avoir tourné la page aujourd’hui. Beau joueur, il déclare que les élus qui ont obtenu un siège en raison de la fraude ne sont nullement coupables de la situation.

Les différents groupes se sont exprimés mercredi sur cette question de la fraude électorale, mais le vote formel sur ce point aura lieu jeudi. Le résultat ne fait aucun doute.

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