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En immersion avec Terre des hommes (3/4): Massongex, une bulle de légèreté dans la maladie

L’opération passée, Abdoulaye doit laisser son corps récupérer et s’habituer à son cœur tout neuf. Comme lui, plein d’autres enfants venus d’Afrique pour se faire soigner passent leur convalescence à la Maison de Terre des hommes en Valais. Dans ce cocon, les sourires refleurissent sur la douleur.

22 déc. 2018, 05:30
Le babyfoot, activité adorée par les petits pensionnaires de la Maison de Terre des hommes, leur permet de s’éclater même lorsqu’ils n’ont pas le droit de courir à cause de leur cœur fragile.

On dirait qu’il joue le match de sa vie. Pourtant, celui-là il l’a déjà joué à son opération. Entouré d’une dizaine de potes, Abdoulaye fait tourner ses poignets, l’esprit concentré, le sourire scotché aux lèvres et frappe la boule jaune. A la Maison de Terre des hommes à Massongex ce jour de septembre, ce qui importe ce sont les goals au babyfoot. Abdou adore ça et il se sent si bien ici.

Cette scène de petit bonheur, on peinait un peu à se l’imaginer deux mois auparavant, lorsque Abdoulaye apercevait pour la première fois ce qui serait sa nouvelle, et éphémère, maison. Un regard vide, boudeur, des sanglots puis, vite, des mains qui se tendent, des sourires et un choc qui passe et s’oublie. «L’intégration des enfants est parfois difficile au début, à cause des facteurs de blocage que sont la langue, l’alimentation et le manque de familiarité. Pour Abdoulaye,...

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