Tout commence le 28 février 2014. L’antivirus du journal «Le Temps» bloque l’e-mail, infecté d’un malware, adressé à la journaliste Marie Parvex. Quatre jours plus tard, un virus similaire parvient sur la messagerie d’Yves Steiner. Le journaliste de la RTS n’ouvre pas la pièce jointe, envoyée par un certain René Dumond.
Une heure plus tôt, depuis une cabine téléphonique de la gare genevoise de Cornavin, ce prétendu journaliste du «Parisien» avait appelé l’enquêteur de la télévision pour lui demander des précisions sur une votation. Yves Steiner n’est pas tombé dans le piège. Il n’avait consacré aucun reportage à ce scrutin et aucun René Dumond ne travaillait pour le quotidien français.
Double jeu du détective
Le journaliste se savait de surcroît la cible d’un futur piratage, pour avoir été informé par le détective de Dominique Giroud. Cet ancien élu MCG et employé de l’Office des poursuites et de Securitas jouait en...