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Des Valaisans contre la loi sur le renseignement

Socialistes, Verts et parti pirate : de jeunes valaisans se liguent contre «l’Etat fouineur». Ils ne veulent pas de la nouvelle loi sur le renseignement.

16 août 2016, 11:49
Cédric Bodoira (JVV), Thibaut Constantin (JSVR), Jérémie Constantin (parti pirate) et Frédéric Joillen (JLRVS) ont dénoncé mardi à Sion un «Etat fouineur».   le nouvelliste

Les jeunes socialistes valaisans, leurs homologues verts, ainsi que le parti pirate valaisan l’ont dit et répété mardi matin à Sion lors d’une conférence de presse : «la nouvelle loi sur le renseignement qui sera votée en septembre prochain est inutile, intrusive et dangereuse.»

Ces Jeunes Valaisans ne font visiblement pas confiance à nos services secrets et ne croient pas à leur efficacité. Pire : ils parlent d’inadéquation des moyens par rapport aux risques.

Thibaut Constantin, secrétaire des Jeunesses socialistes du Valais romand (JSVR), affirme que «les services de renseignements ont toujours tendance à outrepasser leurs limites légales» et soulève le problème du contrôle politique de ces services.

Se rappeler des fiches

Ce Valaisan demande que l’on tire les leçons du passé. «En 1989, le parlement découvrait avec stupeur l’affaire des fiches (plus de 900'000 personnes espionnées en Suisse). En 2008, de nouvelles révélations montrent que plusieurs milliers de personnes ont été à nouveau surveillées illégalement.»

Autre crainte des référendaires : l’atteinte exagérée à la sphère privée. «Restreindre nos libertés les plus fondamentales, c’est aussi donner gain de cause aux fanatiques du Jihad.»

Minoritaire sur ce sujet au sein des Jeunes radicaux-libéraux qui ont décidé d’appuyer la loi, Frédéric Joillen est y clairement opposé. «La quantité même de connexions informatiques rend le choix des données à surveiller très ardu, voir impossible.»

Ce qui va changer

Le 25 septembre, le peuple suisse se prononcera sur une extension des moyens du Service de renseignement de la Confédération (SRC), attaquée via référendum par une alliance comprenant entre autres PS et Verts. Si le camp du oui l’emporte, les agents pourront surveiller des communications (courrier, téléphone, courriel), espionner des lieux privés avec des micros ou s’infiltrer dans des systèmes informatiques.

Retrouvez l'intégralité de cet article dans nos éditions papier et numériques de mercredi.

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