«Aseptisé», «impersonnel», «froid». Le cadre est singulier, le contexte inédit. Disséminés dans une vaste salle de 5200 mètres carrés, les élus fédéraux signent, depuis lundi, un retour aux affaires historique. Isolés derrière des bureaux individuels, les élus revoient la copie du Conseil fédéral, seul maître à bord depuis mars dernier. Le tout, dans un calme où la distance a crucifié l’habituel brouhaha parlementaire.
En témoigne la cloche muette d’Isabelle Moret, présidente de la chambre basse. «Ça fait du bien», glisse Philippe Nantermod. De quoi se focaliser sur les débats qui s’articulent autour de crédits de près de 60 milliards de francs.
«En quatre jours, on va prendre des décisions sur des sommes faramineuses. C’est une énorme responsabilité que l’on devait partager avec le Conseil Fédéral. Même si ces montants me font peur, c’est un mal nécessaire», note Marianne Maret (PDC), conseillère aux Etats.
Les parlementaires ont siégé en respectant les...