Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Comment décontaminer la décharge de Gamsenried ?

L’Etat du Valais s’interroge sur le projet de décontamination présenté par Lonza pour la décharge haut-valaisanne. Les écologistes sont très critiques.

26 oct. 2015, 17:21
Le procédé choisi par Lonza prévoit de lessiver le terrain sans l’excaver. Reste à savoir si la méthode est conforme à la législation.

Le Service cantonal de protection de l’environnement (SPE) a demandé des éclaircissements sur le projet présenté par Lonza pour assainir la décharge de Gamsenried, située entre Viège et Brig. De son côté, le WWF Valais et l’association «Médecins en faveur de l’environnement (MfE) dénoncent un projet «bon marché et risqué.» Ils exigent «une élimination complète des déchets spéciaux dangereux» et préfèreraient une excavation comme à Bonfol.

Dans le Haut-Valais, le concept de décontamination de la décharge présenté par Lonza prévoit de d’injecter de l’eau dans la décharge, puis de récupérer celle-ci et de la traiter. Depuis 25 ans, Lonza a déjà installé un système de pompes pour récupérer des polluants organiques qui s'écoulent par lessivage naturel de la décharge. Cette eau est ensuite transférée à la station d'épuration de Lonza à Viège. Mais cette fois, il s’agit d’injecter mécaniquement de l’eau pour améliorer le processus.

Pour Rémi Luttenbacher, responsable projets environnementaux Lonza à Viège, «le lessivage qui se fait naturellement est efficace, mais il a un défaut : il est lent. En injectant de l’eau nous voulons accélérer ce processus qui a déjà permis de retirer environ 70% des polluants depuis 1990. Ce procédé a donc déjà fait ses preuves.»

Méthode à valider

Au SPE, Simon Reist, adjoint du chef de service, indique que son service a demandé «des éclaircissements afin de savoir si cette méthode de lessivage correspond à l’ordonnance des sites contaminés.» Le canton veut des garanties : «nous voulons nous assurer que cette méthode fonctionne et être certains que l’eau injectée dans la décharge puisse être récupérée, mais aussi qu’elle puisse être traitée.» 

Retrouvez l'intégralité de cet article dans nos éditions papier et numériques de mardi.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias