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Sous un froid polaire, la Foire au lard de Martigny-Bourg attire 10 000 visiteurs

La Foire au lard de Martigny-Bourg a vécu sa 217e édition. Entre dimanche et lundi, près de 10 000 personnes ont bravé le froid pour venir célébrer cet événement qui est l'un des incontournables du calendrier de la cité d'Octodure. Quatre d'entre elles se sont livrées au "Nouvelliste".

04 déc. 2017, 16:23
L'édition 2017 de la Foire au lard de Martigny-Bourg a attiré près de 10 000 personnes.

Lundi matin, 10 heures tapantes. Le thermomètre affiche -3 degrés. Sur la rue du Bourg, plusieurs centaines de visiteurs fourmillent entre les différents stands qui composent la Foire au lard. Le froid? On n’en a que faire à Martigny-Bourg. Manteaux, cache-oreilles et bonnets y remédient. Car la Foire au lard, c’est l’un des incontournables du calendrier annuel de la cité d’Octodure. Organisé traditionnellement au lendemain du premier week-end de décembre, l’événement qui existe depuis 1801 a attiré près de 10 000 visiteurs entre dimanche et lundi.

Parmi eux, des Valaisans, mais également bon nombre de Fribourgeois, de Vaudois ou de Genevois. «Cette formule sur deux jours a été lancée il y a quatre ans. Son succès se confirme d’année en année, et ce malgré des températures parfois glaciales. Tout le monde y trouve son compte», se réjouit Gilbert Udriot, membre du comité d’organisation. 

Reportage.

1. Georges Saudan, 74 ans, ancien directeur de l’office du tourisme

Il a beau être coiffé de son chapeau, Georges Saudan ne passe pas inaperçu lorsqu’il déambule entre les différents stands de la foire. Une main tendue par-ci, une autre par-là, Georges Saudan connaît tout le monde, et tout le monde le connaît. Celui qui fût directeur de l’Office du tourisme de Martigny durant vingt-huit ans fréquente la Foire au lard depuis sa plus tendre enfance. 

 

Lorsqu'il était enfant, Georges Vaudan observait les commerçants faire la promotion de leur viande. © Sacha Bittel

 

Lorsqu’il était scolarisé à l’ancienne école de la Grenette, dont le bâtiment donne sur la rue du Bourg, il observait les commerçants qui faisaient la promotion de leur viande. «Ceux-ci descendaient depuis Orsières avec des chariots remplis de demi-cochons. Ensuite, ils les exposaient tout le long de la rue, en attendant que les clients viennent acheter leurs produits. Avec toutes les mesures d’hygiène que l’on connaît aujourd’hui, cela ne se fait plus!» Autre symbole de la foire aujourd’hui disparu: la pesée, qui se pratiquait devant le Café du Commerce. «On installait une immense balance. Pour y parvenir, je me souviens que les gens devaient emporter les morceaux de viande par-dessus leur épaule.» 

2. Léo Vouilloz, 50 ans, boucher à Martigny-Bourg

Il figure probablement parmi les exposants les plus capés. Léo Vouilloz, propriétaire de la Boucherie Aux 3 Petits Cochons, affiche à son compteur plus de quarante Foires au lard. Enfant, il venait prêter main-forte à son père, boucher lui aussi. «Au stand, je m’occupais surtout de déplacer des cartons. On ne me laissait pas tellement les couteaux!», sourit-il. Empreint d’un brin de nostalgie, il se souvient d’une époque où l’ambiance était tout autre. «Il y avait un côté authentique, paysan, qui n’existe plus. On se consacrait exclusivement à la cochonnaille, alors qu’aujourd’hui, j’ai l’impression que l’on vend de tout et n’importe quoi.» 

 

Léo Vouilloz a plus de 40 Foires au lard au compteur. © Sacha Bittel

 

3. Martine Mathieu, 46 ans, patronne du Restaurant des Trois Couronnes

Pour Martine Mathieu, la Foire au lard se déroule au chaud, derrière le comptoir du Restaurant des Trois Couronnes. Patronne de l’établissement depuis quelques mois, elle a concocté un menu spécial pour l’occasion. «Choucroute, atriaux et tripes, auxquels vous ajoutez un bon vin chaud.» La Française établie en Suisse depuis vingt-sept ans dénote la convivialité qui règne à Martigny-Bourg. «C'est génial. Cette ambiance chaleureuse et bon enfant… c’est très différent de ce que j’ai connu dans mon pays d’origine. J’avoue que lors de ma première visite à la foire, ce fut un petit choc!»

 

Martine Mathieu vit sa première Foire au lard en tant que patronne des Trois Couronnes. © Sacha Bittel

 

4. Jeremy Rosset, 24 ans, exposant originaire de Haute-Savoie

C’est un fumet bien particulier qui se dégage du stand de Jeremy Rosset. Chez lui, pas de trace de jambon ou de poitrine de porc. Sur ses étals, c’est le fromage qui est à l’honneur, à travers différentes variétés jurassiennes, corses ou savoyardes. «Mais je propose tout de même quelques saucisses», sourit le Savoyard de 24 ans domicilié à Genève. Ce qui le pousse à venir, chaque année depuis quatre ans, exposer à Martigny-Bourg? «Le côté financier bien évidemment, mais aussi le fendant. C’est le meilleur remède pour lutter contre le froid!» 

 

Jeremy Rosset est venu depuis Genève pour vendre ses produits. Parmi ceux-ci, plusieurs variétés de fromages. © Sacha Bittel

 

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