Une nouvelle organisation qui vise la protection des alpages suisses (OPPAL) vient d’être lancée. Elle mise sur l’écobénévolat en invitant tout un chacun à participer à de la surveillance nocturne pour venir en aide aux éleveurs de moutons.
«OPPAL, via son programme Pastora Protect, a pour objectif de motiver un maximum de bénévoles à surveiller un alpage afin d’apporter une aide concrète aux éleveurs qui font face à des attaques de loups», explique à Keystone-ATS Isabelle Germanier, à l’origine de ce projet avec trois autres passionnés. De cette manière les moutons seraient surveillés 24 heures sur 24.
«Toute initiative visant à aider concrètement les agriculteurs dans la protection des troupeaux et à contribuer à une meilleure compréhension réciproque est louable et nous la soutenons», réagit de son côté le Service de l’agriculture. Ce dernier a rencontré les responsables de l’association OPPAL, afin d’assurer «une bonne coordination de nos activités respectives».
Pour participer à cet écobénévolat qui s’inspire d’un programme français, les intéressés devront suivre une journée d’information durant laquelle bergers, éleveurs, spécialistes des chiens de protection et des loups prendront tour à tour la parole pour leur expliquer au mieux leur mission.
«Ce qu’on leur demande, c’est d’effectuer des rondes de surveillance, d’observer des éventuelles approches de loups et de leur montrer une présence humaine.» Selon Isabelle Germanier, qui est aussi la porte-parole romande du Groupe Loup Suisse, la simple présence d’êtres humains «est extrêmement dissuasive».
Toute personne intéressée est la bienvenue, même si la porte-parole souligne qu’une attention particulière sera apportée aux lettres de motivation des bénévoles. «Le but étant d’aider les éleveurs et pas de débattre, sur l’estive, du bien-fondé ou non du retour du loup en Suisse», ajoute-t-elle.
Depuis la création de la page Facebook de l’OPPAL, Isabelle Germanier a déjà été contactée par de nombreux intéressés. Du côté des éleveurs, deux d’entre eux, dont l’un dans le val d’Entremont, ayant dû faire face à plusieurs attaques les dernières années, ont déjà indiqué vouloir tenter le coup durant l’été 2021.