Le geste est sûr, précis et assuré. Ils sont huit, faux ou râteau à la main, accrochés au coteau de Salquenen. La dernière semaine du mois de juillet, ils ont bravé la chaleur et moissonné à l’ancienne un pâturage situé dans une zone protégée.
Si le projet est subventionné par le canton du Valais, il est mené par la SWO, une fondation zurichoise pour l’économie et l’écologie, dont la particularité est d’engager, à la réalisation des travaux, des requérants d’asile. Découverte de cette initiative qui mêle à l’unisson patrimoine et intégration.
A la rencontre de l’autre
Violaine Leyat, cheffe de projet pour la SWO, pensait apprendre aux requérants d’asile la technique de la fauche. Ce sera finalement le contraire. «Certains requérants en savaient bien plus que moi et nous avons pu associer nos connaissances», souligne la responsable d’un groupe d’hommes originaires d’Afghanistan, du Honduras, d’Irak ou de Turquie.