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Votations fédérales: vers un oui à l’initiative anti-burqa et à la loi sur l’identité électronique

L’initiative anti-burqa, la loi sur l'identité électronique et l’accord de libre-échange avec l’Indonésie seraient acceptés par le peuple suisse à sept semaines des votations fédérales, selon un sondage.

29 janv. 2021, 07:30
L'initiative "Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage" recueille 56% d'avis favorables. (illustration)

A sept semaines des votations fédérales, l’initiative pour interdire le voile intégral, la loi sur l’identité électronique et l’accord de libre-échange avec l’Indonésie ont le vent en poupe, selon le premier sondage gfs.bern. Mais la campagne n’en est qu’à ses débuts.

L’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage» recueille 56% d’avis favorables, selon les résultats qui reflètent la situation au 18 janvier. Plus de deux tiers des personnes interrogées sont déjà sûrs de leur choix, tandis que 4% se disent encore indécis, indique vendredi le sondage réalisé sur mandat de la SSR. C’est la même tendance que celle du sondage Tamedia d’il y a une semaine.

Cette initiative du comité d’Egerkingen soutenue notamment par l’UDC est marquée par une forte polarisation gauche/droite: les personnes proches du PS et des Verts sont clairement contre l’interdiction de se dissimuler le visage.

 

 

Le oui est plus marqué en Suisse romande (63% d’avis favorables) et au Tessin (68%) qu’en Suisse alémanique (54%). Il est aussi plus fort dans les régions rurales que dans les villes, ainsi que chez les plus de 40 ans.

L’argument qui convainc le plus les partisans est celui de l’égalité des droits (76%). Vient ensuite la lutte contre le terrorisme et les criminels (65%) et le symbole oppresseur du voile intégral pour les femmes (59%). Dans le camp adverse, c’est le risque de voir les femmes exclues de la vie publique qui fait surtout mouche (59%).

Ces premiers résultats pourraient laisser penser que l’initiative va être acceptée le 7 mars. L’institut gfs.bern se montre toutefois prudent sur l’issue de la votation. Le soutien à l’initiative au sein du PLR, du Centre (ex-PDC) et du PVL n’est pas entièrement assuré. «C’est sur ce terrain que la décision tombera», écrit l’institut de sondage.

Petite majorité pour l’e-ID

La loi sur les services d’identification électronique, attaquée en référendum, part aussi avec une majorité en faveur du oui, mais ténue: 52% des personnes interrogées sont pour la loi sur l’e-ID, tandis que 37% sont décidées à voter contre. Mais les opinions sont encore loin d’être faites, 11% des sondés se déclarant encore indécis. En Suisse romande, ils sont carrément 21%.

Les partisans du PLR, du PVL et du centre voteraient en majorité pour ce projet. La base de l’UDC le soutient de justesse, contrairement au PS et aux Verts qui sont majoritairement contre.

Il est possible que ces prochaines semaines le fossé se creuse entre d’une part les jeunes et les moins jeunes, car les premiers voient les services d’identification électronique d’un œil plus critique que les seconds, et d’autre part entre les hommes et les femmes. Pour le moment, gfs.bern ne fait pas de pronostic sur le résultat final.

Huile de palme: tout est ouvert

Enfin, l’accord de partenariat économique avec l’Indonésie recueille pour le moment seulement 51% d’avis favorable contre 36%. Treize pour cent des personnes sondées sont encore indécises, preuve d’une opinion encore peu formée sur cet objet.

Le rejet est surtout majoritaire dans les rangs des Verts et du PS. En revanche, le oui l’emporte surtout chez les sympathisants du PLR. C’est moins le cas chez ceux proches du PVL, du Centre ou de l’UDC. La part d’indécis est encore grande chez les jeunes, les femmes et dans les petites et moyennes villes.

Pour deux-tiers des partisans de cet accord, c’est surtout la disparition de coûteux droits de douane et d’autres obstacles au commerce qui est l’argument clé. Pour les opposants, l’écologie et les droits de l’homme viennent en premier (83%). Ils sont aussi 63% à penser que l’huile de palme trop bon marché concurrence les huiles indigènes.

Compte tenu des faibles écarts entre les positions, l’institut de sondage ne fait pas de pronostic pour le 7 mars. Tout se jouera entre la dynamique des arguments économiques en faveur de l’accord et ceux relevant de la protection de l’environnement liée à l’extraction de l’huile de palme, écrit-il.

L’institut gfs.bern a mené son enquête du 11 au 24 janvier auprès de 9067 personnes ayant le droit de vote. La marge d’erreur est de +/- 2,8 points de pourcentage.

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