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Soupçons de fraude à l’aide sociale: Berne enquête sur un imam biennois

La justice bernoise a ouvert une enquête pénale contre le prédicateur biennois Abu Ramadan, déjà accusé de discours haineux, pour fraude à l’aide sociale. L’ancien agronome a perçu plus de 590’000 francs d’aide sociale entre 2003 et 2017 mais a caché aux services des arrivées d’argent qui auraient pu entraîner une diminution des prestations perçues.

04 déc. 2019, 07:56
L'entrée de la mosquée biennoise où Abu Ramadan prêchait.

La justice bernoise a ouvert une enquête pénale contre le prédicateur controversé biennois Abu Ramadan pour soupçons de fraude à l’aide sociale. Une dénonciation pénale avait été déposée par la commune de Nidau (BE) où est domicilié l’imam de 66 ans d’origine libyenne.

Le Ministère public Jura bernois-Seeland a ouvert son instruction au début de cette année sur la base de la dénonciation de la commune de Nidau, voisine de Bienne, rapportent mercredi la cellule-enquête de Tamedia et l’émission «Rundschau» de la SRF. La dénonciation a été déposée fin novembre 2018, précise le porte-parole du Ministère public bernois Christof Scheurer, cité dans la presse.

Plus de 590’000 francs d’aide sociale

L’enquête porte sur des soupçons d’escroquerie, éventuellement d’obtention illicite de prestations sociales et de perception indue de prestations de l’aide sociale en passant des faits sous silence. Selon les médias, le prédicateur aurait perçu 590’000 francs d’aide sociale entre 2003 et 2017 en ne mentionnant pas des rentrées d’argent.

Contacté par les médias, Abu Ramadan conteste les accusations. Il n’entend toutefois pas s’exprimer sur l’enquête en cours, ajoutant être contact avec les fonctionnaires chargés de son cas et qu’il s’efforçait de clarifier d’éventuels malentendus.

A lire aussi : Bienne: un imam tiendrait des propos haineux lors de ses prêches

La justice bernoise mène depuis mars 2018 une autre procédure à l’encontre du prédicateur de la mosquée Ar’Rahman à Bienne. Il est accusé d’avoir tenu des propos haineux envers les juifs, les chrétiens, les bouddhistes et les chiites lors d’un prêche. Le ressortissant libyen a entretemps perdu son statut de réfugié.

Il est actuellement au bénéfice d’un permis C. S’il est reconnu coupable des accusations portées contre lui, il risque d’être expulsé de Suisse.

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