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Paradise Papers: les entreprises et personnalités suisses éclaboussées

Une nouvelle fuite de documents provenant d'un cabinet d'avocat ébranle le monde de la finance. Depuis dimanche, le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) révèle des activités opaques impliquant également des sociétés et entrepreneurs suisses.

06 nov. 2017, 09:32
/ Màj. le 06 nov. 2017 à 11:00
Des multinationales et entrepreneurs suisses ont également été entachées par les Paradise Papers.

Nouveau scandale économique mondial. Dimanche, des médias du monde entier se sont mis à révéler le nom de multinationales, de politiciens et d'hommes d'affaires impliqués dans des affaires controversées.

>> À lire aussi: Paradise Papers: dix millions de livres sterling de la reine d'Angleterre placés dans des paradis fiscaux

En Suisse, ce sont les médias dominicaux "Le Matin Dimanche" et la "SonntagsZeitung", ainsi que le "Tages-Anzeiger" qui ont décrypté des données pendant plus d'un an. Il s'agit de contrats portant sur des dizaines de millions de francs, d'échanges d'e-mails et d'extraits de comptes concernant près de 25'000 structures, de 1950 à 2016.

Glencore, des contrats miniers obtenus par corruption? 

 

 

Basé à Zoug, le géant des matières premières a été pointé du doigt pour une acquisition aux conditions douteuses au Congo. Glencore aurait obtenu un contrat minier à très bas prix, grâce à l'action intermédiaire du millardaire israélien Dan Gertler, accusé de payer des pots-de-vin aux dirigeants congolais en échange de licences.

Contactée par la RTS, la multinationale Glencore a démenti toute opération financière douteuse.

Un entrepreneur fribourgeois s'enrichit grâce au fonds souverain de l'Angola

À Fribourg, l'homme d'affaire Jean-Claude Bastos s'enrichirait de plusieurs dizaines de millions chaque année en gérant le fonds souverain de l'Angola. Ce dernier, d'une valeur de 5 milliards, est destiné à investir une partie de l’argent du pétrole dans des projets nationaux en faveur de la population, dont plus de la moitié vit avec moins de deux dollars par jour.

 

 

Hors, selon les investigations du Matin Dimanche, l'entrepreneur fribourgeois touche depuis 2015 la généreuse rémunération annuelle de 60 à 70 millions de dollars. En marge, plusieurs des projets d'investissement du fonds souverain emploient les entreprises de ce même Jean-Claude Bastos.

La présidente des CFF, ex-conseillère dans une affaire controversée

Parmis les noms qui sont apparus dans les Paradise Papers figure celui de Monika Ribar, actuelle présidente des CFF. Avant d'être à la tête de cette entreprise, l'ex-vice présidente de la régie fédérale a siégé au conseil d'administration de Capoinvest Limited, l'une des sociétés de Jean-Claude Bastos.

 

Monika Ribar a joué le rôle de conseillère dans ce projet de construction d'un port en Angola, financé en grande partie par le fonds souverain, mais finalement détenu majoritairement par l'homme d'affaires fribourgeois. La présidente des CFF assure au 24 heures avoir «procédé à un examen détaillé» avant d’accepter le mandat.

Autorités suisses

Il est trop tôt pour dire si les autorités suisses vont embrayer sur les Paradise Papers. "Il n'y a actuellement aucune procédure ouverte, ni enquête préalable", a fait savoir André Marty, porte-parole du Ministère public de la Confédération (MPC), lundi à la radio SRF. Il convient maintenant de se pencher sur certains domaines qui relèvent de toute façon des compétences du MPC.

Même réponse du côté de l'Administration fédérale des contributions (AFC). Son porte-parole Joel Weibel a déclaré à l'ats qu'il était trop tôt pour savoir si l'AFC allait s'activer sur ce sujet. Elle suit néanmoins avec intérêt les Paradise Papers, et prendra des mesures dès lors qu'apparaissent des indices concrets d'infraction fiscale.

Dans le sillage des Panama Papers, l'AFC avait transmis aux autorités cantonales les noms de 450 personnes ou sociétés établies en Suisse. Il revient aux cantons concernés d'examiner individuellement chaque dossier.

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