La pandémie a quelque peu éclipsé la question climatique en 2021. Pourtant, cette année a été marquée par le rejet de la loi CO2 par la population suisse, par un accord critiqué lors de la Conférence sur le climat (COP26) et par des événements météorologiques extrêmes. Dominique Bourg, professeur honoraire à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne, dresse un constat sans concession sur la politique climatique durant l’année écoulée.
En août paraissait le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Pour vous, il montre une «situation alarmante». Pourquoi?
DB: Ce sont même des mots faibles. Entre 1975 et 2021, la température moyenne mondiale a augmenté d’un degré. Quand on entre ou sort d’une période glaciaire, elle varie d’un degré en mille ans… Avec la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre (GES), la température pourrait encore augmenter de presque...