Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Préservatifs: ils seront remboursés en France, mais pas en Suisse

Alors que la France a décidé cette semaine que certains préservatifs seraient remboursés par la sécurité sociale, la Suisse n'a pas l'intention d'en faire autant. L'Office fédéral de la santé publique rappelle toutefois qu'il s'agit d'un instrument essentiel dans la lutte contre le VIH.

29 nov. 2018, 14:41
L'Office fédéral de la santé publique n'a pas l'intention de suivre l'exemple français.

La Suisse n'a pas, comme la France, l'intention de rembourser les préservatifs, même ceux remis sur prescription médicale. A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Berne insiste néanmoins sur l'importance de cet outil de prévention.

L'assurance maladie obligatoire ne rembourse pas les préservatifs, a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), interrogé par Keystone-ATS. L'office rappelle cependant que le préservatif est présenté comme un outil de prévention essentiel dans ses campagnes de sensibilisation et d'information grand public (lovelife.ch). Celles-ci s'adresse avant tout aux groupes cibles et à des populations particulièrement vulnérables au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles (IST).

La Suisse n'adoptera pas la mesure récemment introduite par la France. Dès le 10 décembre, les Français pourront en effet se voir délivrer en pharmacie des "boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs (...) sur présentation d'une prescription d'un médecin ou d'une sage-femme", a précisé le Ministère français de la santé dans un communiqué. Une mesure rare, que certaines mutuelles belges ont également adoptée en 2016.

 

 

Prévention pas remboursée

La prophylaxie préexposition contre le VIH n'a pas plus de chance d'être remboursée. Le Conseil fédéral a récemment refusé une demande de prise en charge de la PrEP contre le VIH par l'assurance obligatoire des soins. Dans un communiqué diffusé jeudi, le Groupe sida Genève affirme ne pas être convaincu par les arguments avancés par le gouvernement en réponse à la question posée par le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS) sur cette prophylaxie.

"Il est incompréhensible que l’OFSP et les responsables de l’étude SwissPrEPared pensent qu’il soit nécessaire de mener une énième étude sur la PrEP avant d’examiner si son remboursement par l’assurance obligatoire des soins est opportun", réagit jeudi le Groupe dans un communiqué.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias