Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Alain Berset veut que les Suisses évitent les amalgames systématiques entre islam et terrorisme

Face à la montée de l'islamophobie en Suisse, le conseiller fédéral Alain Berset demande à ses concitoyens de ne pas mélanger islam et terrorisme.

11 sept. 2017, 18:34
Alain Berset comprend que le débat d'idée autour de l'islam doive se faire en Suisse, mais il doit être clairement séparé des actes terroristes.

Alain Berset a mis en garde lundi contre tout amalgame associant islam et terrorisme. Le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) s'exprimait lors d'un colloque public à l'Université de Fribourg sur le thème de "l'hostilité envers les musulmans".

"Aujourd'hui, nous devons faire très clairement la différence entre le débat d'idées, parfaitement légitime, portant sur les valeurs et sur les opinions, et l'hostilité envers les personnes musulmanes, qui rend l'islam responsable de tous les actes extrémistes commis en son nom", a affirmé lundi devant quelque 300 personnes le conseiller fédéral, cité dans un communiqué du DFI.

En général, les actes hostiles à l'encontre des musulmans en Suisse sont à la hausse, constate en effet la Commission fédérale contre le racisme (CFR). Cette dernière a organisé la journée de conférences - en partenariat avec le Centre "Suisse Islam et Société" de l'Université de Fribourg (CSIS) et le Centre de recherche sur les religions de l'Université de Lucerne - afin d'apporter un éclairage scientifique à la réalité de l'islam en Suisse.

Au programme figuraient les conclusions des dernières études menées sur les relations avec les musulmans et la perception de ces derniers en Suisse. Selon les organisateurs, l'hostilité à l'égard des musulmans en Suisse est à mettre en lien avec les discours sur l'islam - dans les médias ou la politique - qui amplifient exagérément certains aspects religieux.

Par les réseaux sociaux

Par ailleurs, "ce rejet est nourri par des faits qui n'ont rien à voir avec les musulmans en tant que tels, mais avec des événements internationaux", explique Martine Brunschwig Graf, présidente de la CFR, dans une interview publiée lundi par La Liberté et d'autres quotidiens régionaux romands. "Il existe donc un amalgame", analyse-t-elle.

Les organisateurs ont pointé du doigt notamment les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter ou Youtube, qui facilitent la diffusion de contenus hostiles aux musulmans, et ceci à moindres coûts. "Depuis des années, les musulmans font les frais de ce type de propagande, qui exacerbe les émotions, sème la méfiance et génère de l'exclusion sociale", affirment-ils.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias