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Venezuela: l'incendie d'un commissariat fait 68 morts dans le nord du pays

Dans le nord du Venezuela, l'incendie d'un commissariat a provoqué la mort de 68 personnes. Plus tôt, mercredi, une mutinerie a fait des dizaines de morts et de blessés dans une prison de Valence.

29 mars 2018, 07:25
Des familles espérant des nouvelles à l'extérieur du poste de police ont été dispersées avec des gaz lacrymogènes.

Des émeutes et un incendie dans les cellules d'un commissariat de police de la ville de Valencia, au Venezuela, ont fait 68 morts mercredi, ont rapporté le gouvernement et des témoins.

Les émeutes meurtrières sont courantes dans les prisons du pays, surpeuplées, et où circulent armes à feu et drogue. Plusieurs familles rassemblées devant le poste de police dans l'espoir d'obtenir des informations ont été dispersées par les forces de l'ordre à coups de grenades lacrymogènes.

Les autorités n'ont donné de précisions sur le drame qu'en fin de soirée. Le procureur général, Tarek William Saab, a assuré sur son compte Twitter que "des enquêtes approfondies" allaient être menées pour déterminer ce qu'il s'est passé et "comment des dizaines de familles se retrouvent en deuil".

Tentative d'évasion

Selon les premiers éléments de l'enquête, 66 hommes sont morts ainsi que deux femmes venues rendre visite à des détenus, a-t-il ajouté. Le procureur a assuré que le ministère public entendait "éclaircir de façon immédiate ces douloureux événements qui ont endeuillé des dizaines de familles vénézuéliennes et établir les responsabilités" dans ce drame.

 

 

Le drame s'est produit tôt mercredi matin lors d'une tentative d'évasion, selon l'ONG. Les détenus auraient mis le feu à des matelas et se seraient emparés de l'arme d'un gardien, selon la même source. Après la mutinerie, des membres de familles de victimes en proie à la confusion, ont tenté d'entrer dans les locaux de la police de Valence. Dans les échauffourées un fonctionnaire a été blessé par un jet de pierre, selon l'ONG

Les autorités vénézuéliennes maintiennent des personnes en détention dans des commissariats, dans des conditions inadéquates, parce que les prisons sont surpeuplées, expliquent les ONG spécialistes des droits de l'homme au Venezuela.

ONU "consternée"

A Genève, l'ONU s'est dite jeudi "consternée" par ces 68 décès. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a demandé aux autorités vénézuéliennes de mener des investigations rapides pour établir les raisons de l'incendie et apporter des réparations aux familles des victimes.

 

 

Les éventuels responsables devront être poursuivis, ajoute-t-il. Le Haut-Commissariat est également préoccupé par des indications selon lesquelles les forces de sécurité auraient dispersé les proches qui s'étaient rassemblés devant le commissariat.

Il appelle les autorités à se conformer aux droits de l'homme en autorisant des visites internationales de prisons. Et en interdisant la torture et d'autres abus.

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