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Obama attend des explications de Téhéran

Le président des Etats-Unis Barack Obama s'est entretenu mercredi au téléphone avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite après le complot iranien présumé contre l'ambassadeur saoudien à Washington. Les deux dirigeants ont fait part de leur résolution à "faire rendre des comptes aux responsables".

13 oct. 2011, 11:23
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Ils se sont mis d'accord sur le fait que "ce complot représente une violation flagrante des normes, de la morale et des lois internationales".

Rayd envisage de prendre des mesures "décisives" face au complot, a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA. L'Iran a rejeté mercredi avec force les accusations de Washington.

Accusation

Les deux suspects poursuivis aux Etats-Unis sont accusés d'avoir préparé l'attentat depuis mai dernier.

Manssor Arbabsiar, 56 ans, qui dispose de la double nationalité américaine et iranienne, a été arrêté le 29 septembre à l'aéroport Kennedy de New York, selon le ministère de la Justice. L'autre suspect, Gholam Shakuri, membre des Brigades Al-Qods, reste en fuite.

L'attentat a été déjoué car Manssor Arbabsiar aurait rencontré à plusieurs reprises un informateur américain qu'il croyait être membre d'un cartel de la drogue mexicain. Cet homme lui aurait lui proposé d'organiser l'attentat pour la somme de 1,5 million de dollars.

Suggestion

Le quotidien "New York Times", citant une source anonyme proche de l'enquête, a affirmé que les auteurs du complot prévoyaient par ailleurs de payer un cartel mexicain de la drogue pour faire sauter l'ambassade d'Israël à Washington et celles d'Israël et d'Arabie saoudite à Buenos Aires.

"Cela ressemble plutôt au scénario d'une télénovela ou d'un bon film", a dit de son côté à l'AFP un auteur de livres sur les trafiquants de drogue, José Reveles.

"Si on parvenait à établir un lien entre des Mexicains et des groupes extrémistes, cela serait de manière individuelle, mais je ne crois pas que ce serait au nom d'un cartel, parce que leur priorité n'est pas d'attaquer les Etats-Unis", a-t-il encore ajouté.

Los Zetas

"Ce que veulent les cartels c'est faire leur commerce en secret, pas faire un autre travail", estime de son côté Raul Benitez, du Centre de recherche sur l'Amérique du Nord à l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM).

En février, la secrétaire à la Sécurité intérieure américaine, Janet Napolitano, avait dit que les autorités américaines n'excluaient pas la possibilité d'une alliance entre le réseau Al-Qaïda et Los Zetas, organisation criminelle créée par d'anciens militaires d'élite de l'armée mexicaine, avec des ramifications dans une vingtaine d'Etats du pays, ainsi que dans plusieurs pays latino-américains.

Et en juillet, M. Obama avait dit que les Zetas constituait une menace pour la sécurité internationale.

Mais les experts mexicains affirment que si les Zetas veulent peut-être étendre leur activité à plusieurs pays, ils rejettent le tout souhait de ce groupe de se lancer dans une action terroriste qui les mettraient en position d'affrontement direct avec les Etats-Unis. (ats afp rtf)

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