Le quotidien iranien Shahrvand a publié mardi des photos d’hommes, de femmes et d’enfants que la pauvreté et la toxicomanie ont poussés à se réfugier dans des tombeaux. Il s'agit de tombes creusées à l’avance dans le cimetière de Shahriyar, à l'ouest de Téhéran, relate notamment 7/7.
دولتی که اولویت کشور را #هواپیمای نو میداند، امروز #گورخوابها را از #آرامستان_شهریار بیرون کرد تا دیگر دلیلی برای احساس #شرمساری باقی نماند pic.twitter.com/wE4coH3dxV
— سید امیر سیاح (@seyedamirsayah) 27 décembre 2016
Cette révélation, relayée par l'AFP, a provoqué une grande émotion à travers le pays. Le célèbre cinéaste Asghar Farhadi (photo ci-dessous) a écrit au président Hassan Rohani pour exprimer sa "honte". D’autres personnalités du monde artistique et sportif ont également fait part de leur indignation et de leur colère.
Mercredi, le président Rohani a répondu lors d’un discours télévisé que personne ne méritait de vivre ainsi. Il a chargé le préfet local de régler le problème.
Selon le journal qui a diffusé le reportage et les images, la cinquantaine de personnes qui occupaient les tombes, parfois depuis des années, ont été évacuées manu militari du cimetière dès lundi après-midi. Les toxicomanes auraient été envoyés dans des centres de désintoxication. Mais aucune info sur ce qui attend les sans-abri…
مسئولان #نصیرآباد #شهریار دریک طرح ضربتی صبح امروز با ضرب و شتم گورخوابها صورت مسئله را پاک کردند!https://t.co/0QKgLQGtfp#گورخواب pic.twitter.com/pnwcEBQmSr
— Tavaana توانا (@Tavaana) 27 décembre 2016
En Iran, le taux de chômage officiel est de 12,7% mais touche 27% des jeunes entre 15 et 29 ans.