Barack Obama, qui doit effectuer vendredi la première visite d'un président américain en exercice à Hiroshima, ville bombardée à l'arme atomique par les Etats-Unis en 1945, ne prononcera pas d'excuses à cette occasion, a-t-il dit à NHK. L'attaque avait fait 140'000 morts. "Je pense qu'il est important de reconnaître qu'en pleine guerre, les dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions", a-t-il expliqué.
"C'est le rôle des historiens de poser des questions et de les examiner, mais je sais, ayant moi-même été à ce poste depuis sept ans et demi, que tout dirigeant prend des décisions très difficiles, en particulier en temps de guerre", a-t-il ajouté à la chaîne publique NHK.
Pas de discours
Dans une enquête de l'agence japonaise Kyodo réalisée auprès de 115 survivants des attaques atomiques d'Hiroshima le matin du 6 août 1945, puis de Nagasaki trois jours plus tard, près de 80% (78,3%) disent ne pas demander d'excuses, tandis que 15,7% souhaiteraient entendre de telles paroles de la part du président américain, selon un sondage diffusé dimanche.
M. Obama doit se rendre à Hiroshima le 27, à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G7 à Ise-Shima dans le centre du Japon. La Maison-Blanche avait averti que le président, qui ne prononcera pas un véritable discours mais quelques brèves remarques. L'objectif sera d'abord de réaffirmer son attachement à l'objectif d'un monde sans armes nucléaires. Le flou persiste sur le programme précis du déplacement et une éventuelle rencontre sur place avec des hibakusha (survivants de la bombe).