Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Egypte: 40 terroristes présumés tués par la police après une attaque contre des touristes

Vaste opération policière en Egypte. Quarante terroristes présumés ont été tués par les forces de l’ordre. Ces raids interviennent après une attaque contre un bus de touristes, qui a fait quatre morts, près du site des pyramides de Gizeh.

29 déc. 2018, 17:56
Le ministère n'a pas lié directement les raids policiers à l'attaque de vendredi, qui n'a pas encore été revendiquée.

Les forces de sécurité ont tué samedi 40 djihadistes présumés dans des raids en Egypte après un attentat meurtrier contre des touristes vietnamiens. Il s’agissait de la première attaque depuis plus d’un an dans un pays qui a fait de la lutte «antiterroriste» sa priorité absolue.

 

Vendredi, trois touristes vietnamiens ont été tués ainsi que leur guide égyptien dans l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur bus près du site des pyramides de Gizeh, en périphérie sud-ouest de la capitale égyptienne.

Selon le parquet général, une enquête a été ouverte sur cette attaque qui a également blessé 11 touristes et le chauffeur du bus.

«Le Vietnam est très en colère et condamne fermement l’acte terroriste qui a tué et blessé de nombreux Vietnamiens innocents», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Le Thi Thu Hang, qui demande à l’Egypte de «punir sévèrement» les auteurs.

Plusieurs pays étrangers ont exprimé leur soutien à l’Egypte, dont les Etats-Unis, ainsi que l’Union européenne. Le Pape François s’est dit «profondément attristé» et «confiant que tous œuvreront pour vaincre la violence par la solidarité et la paix», selon un télégramme du Vatican.

Série d’attaques planifiée

Le ministère de l’Intérieur égyptien a annoncé aux premières heures de samedi des raids dans la région de Gizeh et dans le Nord-Sinaï (est), où est implanté le groupe djihadiste Etat islamique (EI).

«Quarante terroristes ont été tués», 30 dans la région de Gizeh et 10 dans le Nord-Sinaï, selon la même source. «Ils planifiaient une série d’agressions contre les institutions de l’État», dont le secteur du tourisme, des lieux de culte chrétiens et les forces de sécurité.

Le ministère n’a pas lié directement les raids policiers à l’attaque de vendredi, qui n’a pas encore été revendiquée, mais une source sécuritaire a précisé qu’ils avaient eu lieu à la suite de l’attentat. Ce dernier s’est produit alors que les autorités ont récemment renforcé la sécurité en raison des célébrations des fêtes de Noël.

Multiplication des attaques

Depuis février dernier, les forces de sécurité mènent une offensive contre l’EI, notamment dans la région du Nord-Sinaï, où environ 500 djihadistes ont été tués, selon l’armée.

Les attaques se sont multipliées en Egypte depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, en particulier contre les forces de sécurité et la minorité chrétienne copte.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a décrété l’État d’urgence après des attaques contre des églises en avril 2017, une mesure sans cesse renouvelée depuis.

L’attentat de vendredi est le premier contre des touristes depuis juillet 2017. Le secteur crucial du tourisme a souffert de l’instabilité politique et des attentats de groupes extrémistes, dont l’EI, à la suite du soulèvement populaire de janvier 2011 qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias